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Laure Sallé, formatrice ARTES

« On mémorise ce que l’on ressent », avec Laure Sallé, une pédagogie active et centrée sur l’humain

Commerciale de formation, Laure Sallé est devenue consultante et formatrice en 2002. À son compte depuis près de quinze ans, sa première intervention pour ARTES remonte à 2012. Nous la rencontrons à la veille d’un salon professionnel, pour lequel elle a ressorti d’anciennes cartes visites « qui ne servent quasiment plus ». Au dos de ces dernières, une inscription : « ce que je peux faire de mieux pour autrui, c’est l’aider à se réaliser pleinement. » Voilà comment synthétiser, en quelque mots, l’approche pédagogique de Laure.

Spécialiste de la communication positive, de la prise de parole en public, de l’affirmation de soi ou encore de la gestion du stress, Laure Sallé intervient dans différents modules pour ARTES (Mieux se connaître pour mieux manager ; Mener ses rendez-vous partenaire/client avec efficacité ; Maîtriser les fondamentaux de la formation pour adultes). Elle joue aussi « le rôle de facilitatrice » sur le cycle spécialisé « Réussir sa mission de chargé.e. de diffusion. » « Je ne suis pas là pour transmettre des connaissances, mais pour créer de la cohésion à l’intérieur du groupe, que chacun puisse se positionner et se fixer des objectifs », explique-t-elle, avant de répondre à quelques questions.

 

Comment décrirais-tu ton approche pédagogique ?

« Le plus important, selon moi, c’est de placer l’humain au cœur de la formation, quel que soit le sujet. Je vais d’abord chercher à comprendre les personnes avant de m’intéresser aux fonctions qu’elles occupent. En formation, les gens viennent chercher des réponses pour eux, pas seulement d’un point de vue opérationnel.

J’applique une pédagogie active et participative, qui s’appuie sur les connaissances individuelles et l’intelligence collective. J’apporte un peu d’expertise, mais je fais surtout travailler les participants entre eux. Toutes mes formations sont ponctuées de moments de travail en binôme, en sous-groupe, ce que l’on appelle des séquences réflexives. C’est-à-dire : faire vivre une expérience aux gens, puis les faire réfléchir à ce qu’ils en comprennent. »

 

En quoi cela est-il important ?

« On mémorise ce que l’on ressent. Comprendre un concept, c’est intéressant, mais cela ne veut pas dire que l’on est capable de le mettre en application. Ces méthodes permettent de commencer à ancrer les apprentissages. Elles créent aussi de la motivation afin que les participants continuent d’utiliser ces acquis dans leur quotidien. Car la formation, en réalité, commence vraiment une fois qu’ils ne sont plus avec nous. »

 

« On ne leur donne pas uniquement un outil ou une méthode : on vient leur parler d’eux-mêmes »

 

Quelles sont les attentes des participants quand ils arrivent en formation ?

« Il y a 20 ans, ils venaient chercher l’expertise du formateur, des réponses toutes faites, comme on les trouverait dans un livre. Aujourd’hui, ils viennent pour vivre une expérience, partager avec les autres, et avoir un retour. Si on arrive à leur transmettre des connaissances et de la méthode, c’est bien, mais ce n’est plus le principal. Ces attentes ont commencé à changer dans les années 2010, et on ressent une vraie accélération depuis la période Covid. »

 

Comment l’expliquer ?

« J’ai 58 ans. J’ai souvent affaire à un public plus jeune, qui a déjà l’expérience du travail en sous-groupe. Ils ont été habitués à la pédagogie interactive pendant leurs études. Même s’ils trouvent un intervenant passionnant, ils ne peuvent plus passer 7 heures assis sur leur chaise à l’écouter… C’est très bien la première heure, mais au bout d’un moment, ils ont besoin d’être acteurs.

Le rapport au travail a changé. Les gens se forment aussi pour leur développement et leur épanouissement personnel, pas uniquement pour un résultat professionnel. En tout cas, dans le cadre d’ARTES, car les participants ne viennent pas en formation par obligation, mais par choix. »

 

Tu ressens une différence entre les formations que tu fais chez ARTES et les autres ?

« En dehors d’ARTES, je travaille souvent directement en entreprise. J’ai parfois à faire à des gens qui sont là car leur patron leur a demandé : ils n’ont pas forcément de motivation, et pas d’attentes particulières. Chez ARTES, les gens viennent car ils ont des vrais besoins, des vraies attentes, des vraies questions. La motivation est là. »

 

Tu adaptes donc tes modules à ces attentes ?

« Quand on commercialise une formation, on a écrit un programme que l’on se doit de délivrer. Je le respecte, mais on fait de temps en temps des pas de côté qui sont adaptés aux demandes du groupe. Cela représente environ 20% du temps que l’on passe ensemble, et ça apparait dans les retours positifs qu’ils nous font : on ne leur donne pas uniquement un outil ou une méthode, on vient leur parler d’eux-mêmes. »

 

À consulter : nos formations en direction, management de structures et d'équipes.